Bienvenue dans ce nouvel article « Gros plan dans ma sportive » où je détaille en profondeur le système SISS ou i-stop qui apporte de la performance à la Mazda 3. Cette catégorie relie la technologie à des voitures sportives (ou pas :)) qui sont accessibles financièrement et peuvent même être votre auto.
Je vous laisse alors lire cet article en espérant qu’il pourra vous apporter de nouvelles connaissances !
Les constructeurs automobiles proposent des innovations dont certaines dans le but de diminuer la consommation d’un moteur. Nous connaissons bien Mazda pour ses innovations régulières et innovantes dans le domaine. Je vais de ce pas vous parler de la technologie SISS ou i-stop.
La technologie SISS – De la douceur au volant
De nombreux constructeurs ont adopté des systèmes de coupure et de redémarrage automatique du moteur à chaque arrêt. On les appelle les systèmes Start&Stop (ou l’inverse) et j’en parle dans cet article.
Ces systèmes sont utiles dans le sens où ils permettent une réduction de la consommation de carburant lors de l’utilisation de son véhicule. L’écueil de cette technologie est son coût qui peut varier de 400 à 600 € par véhicule. Ce prix s’explique par l’utilisation de démarreurs et de batteries renforcées pour résister aux cycles moteurs arrêt/redémarrage plus nombreux qu’un véhicule sans le Stop & Start.
Mazda fait apparaître depuis 2011 une série de technologies pour diminuer la consommation et les émissions des moteurs. Baptisée SKYACTIV, cette marque a pour but que le conducteur ne fasse plus qu’un avec son véhicule. C’est ce que Mazda appelle l’esprit « Jinba Ittai »
Au sein de la série SKYACTIV appartient désormais la technologie SISS. Ce système a reçu de nombreux prix au Japon, récompensant sa contribution significative à l’industrie automobile.
SISS ou i-stop ; on parle le même langage Mazda
Le système mis au point par Mazda n’utilise ni batteries ni démarreurs renforcés, ceux-ci restent classiques. Ils sont utilisés comme tout véhicule, lors de la mise en route, à froid. Le nom de cette technologie est le SISS pour Smart Idle Stop System (système intelligent d’arrêt du ralenti). A noter qu’il a été renommé en i-stop lors de sa commercialisation début 2009 au Japon pour être plus explicite. A vous de juger si c’est le cas 🙂
Pour décrire succinctement la technologie (vous verrez plus de détails sur la technologie plus bas dans l’article), un injecteur envoie de l’essence dans un des 4 cylindres du moteur. Au même instant le moteur s’arrête de telle manière que les pistons se trouvent au milieu des cylindres, entre la compression et l’échappement. Cela facilite le redémarrage et le rend beaucoup plus rapide. A noter donc que la technologie équipe les moteurs essence équipés de l’injection directe.
Gains espérés
Mazda espère apporter des gains de plusieurs natures avec la technologie i-stop. Le gain économique semble le plus motivé avec une réduction de 8 à 9% de la consommation de carburant. En terme de confort et d’agrément de conduite, là aussi Mazda marque des points. Les redémarrages sont prévus pour être plus rapides et plus silencieux.
Et un et deux et Mazda 3
Plusieurs modèles du constructeur embarquent le système i-stop. On le retrouve quasiment sur toute la gamme. De la citadine au SUV en passant par la compacte et la berline.
Comme je suis plus attiré par les silhouettes compactes, nous regarderons de plus près l’implantation de l’i-stop (SISS) dans la Mazda 3.
Il s’agit de la 2e génération de la Mazda 3, commercialisée en juin 2009 et remplacée en 2013 par la 3e génération. Son moteur de 2.0 l DISI développe 151 ch en version i-Stop Sport. Lors de sa sortie, elle évita le malus écologique à 2 g près avec 159 g/km. Nous verrons qu’elle doit cela à la technologie qui se cache derrière le sigle i-stop.
Le déclenchement du i-stop (SISS) dans la Mazda 3
Pour coller au concept de voiture qui fait corps avec le conducteur, la technologie i-stop se fait discrète. Elle fonctionne sans l’intervention du conducteur.
Elle a le gros avantage de ne pas utiliser d’éléments coûteux. Le démarreur est classique à ceci près qu’il a été légèrement modifié pour atténuer le bruit de son fonctionnement.
Lorsque vous roulez, le système i-stop analyse la température du moteur, les éléments électriques en fonction et la manière dont vous accélérez/freinez. Pour entrer en fonction, ce système a besoin d’un moteur chaud. Il ne faut pas qu’il y ait trop d’éléments électriques en fonction, par exemple la climatisation à fond. Il ne faut également pas que vous vous trouviez sur une pente trop forte.
Quand le système i-stop est prêt à être déclenché, le voyant vert « i-stop » s’allume sur le tableau de bord. Dorénavant, chaque arrêt complet de la voiture, pédale de frein enclenchée, entraînera un arrêt du moteur. Le conducteur n’aura qu’à relâcher la pédale de frein pour relancer le moteur..
Dans le cœur de l’i-stop, de l’ingéniosité
Jusqu’à présent, ce système i-stop ressemble étrangement aux systèmes de Start&Stop. Je vais vous montrer en quoi il est clairement différent et performant.
L’arrêt du moteur : quand le calculateur décide qu’il faut arrêter le moteur, le module de contrôle le coupe. Ce moteur s’arrête quand tous les cylindres ont le même volume d’air. Autrement dit, lorsque les 4 cylindres sont dans la même position à mi-course (entre la compression et l’échappement). Pour faire cela, le module de contrôle est assisté de l’alternateur qui accompagne les cylindres dans leur position d’arrêt. Il agit comme un frein sur le vilebrequin pour ralentir sa rotation.
Simultanément à l’arrêt moteur, le papillon d’arrivée du mélange air/carburant est contrôlé. Sa légère ouverture permet de charger le volume du demi cylindre d’un peu de ce mélange.
Le redémarrage du moteur : quand le système i-stop décide de relancer le moteur, les cylindres restés sur un temps moteur vont être au cœur de l’action. Pour être exact, il y a un cylindre qui est « désigné », celui qui est prêt à comprimer le mélange. Ensuite, le démarreur exerce une légère impulsion pour terminer la compression du mélange. Bouquet final, l’injection directe implantée dans ce moteur DISI (Direct Injection Spark Ignition) ajoute un peu d’essence et déclenche l’explosion du mélange.
C’est grâce à la parfaite quantité de mélange envoyée au moment de l’arrêt du moteur que celui-ci redémarre si facilement et rapidement. Il redémarre dès le premier quart de tour de vilebrequin. Les autres systèmes doivent premièrement aspirer le mélange puis le comprimer. On imagine que c’est du temps et de l’énergie économisés avec ce nouveau système.
Un système qui a ses limites
Plus haut dans l’article, je précisais que le système i-stop intervient quand la température du liquide de refroidissement est bonne. En effet, la possibilité pour que la combustion ait lieu dans le cylindre arrêté sur un temps moteur, dépend de la température de celui-ci. Une température trop froide déclencherait une combustion plus tardive, voire même un raté d’allumage.
La limite du système se situe également dans la puissance électrique demandée à la batterie. Si le système i-stop détecte que la batterie est déjà sur-utilisée, le moteur ne s’arrêtera pas à l’arrêt du véhicule. Ceci car la batterie ne sera pas en capacité de fournir assez d’énergie pour effectuer le redémarrage du véhicule.
Enfin, le système ne fonctionnera pas si vous vous arrêtez dans une forte montée. On imagine que le système atteint ses limites quand il s’agit d’exercer un gros effort d’accélération. Il est nécessaire que la voiture ne soit ni entraînée vers l’arrière ni en marche arrière pour pouvoir activer l’i-stop.
Alors il est bien cet i-stop (SISS) dans la Mazda 3 ?
Ce système i-stop fait partie des technologies de Start&Stop permettant l’arrêt automatique du moteur lors de l’arrêt du véhicule. Un système classique de Start&Stop n’utilise que l’alternateur ou démarreur pour relancer le moteur. Ces pièces se doivent d’être solides pour assurer cette fonction. Ce principe est toutefois existant dans le système i-stop mais sa force réside dans l’utilisation de la position des cylindres.
Idéalement positionnés, ils permettent à l’injection directe de fonctionner de pair avec le démarreur et de proposer un redémarrage éclair. On parle d’un redémarrage en 0.35 s soit 2 fois plus rapide qu’avec un système de Stop&Start classique !
S’adapter au système ou adapter le système.
La conception du système i-stop est vraiment ingénieuse. Deux éléments d’un moteur classique se synchronisent pour effectuer une nouvelle mission. Je pense que la solution est la plus efficace en terme de sobriété. Les remarques faites sur son usage quant au redémarrage du moteur qui intervient trop tôt sont peut-être fondées.
Ce qui est sûr c’est que cette technologie équilibrée est faite pour fonctionner dans la plupart des cas et de la manière la moins invasive possible. La logique du système est de fonctionner en respectant une logique d’éco-conduite. Pas très utile quand on a envie de mettre le pied au plancher !
Mazda moteur de l’innovation
Mazda respecte avec rigueur sa philosophie de véhicule qui fait corps avec le conducteur. Il intègre le système i-stop à son répertoire de technologies SKYACTIV pour apporter à la conduite encore plus de douceur. Il apporte une sobriété supplémentaire quant à la consommation d’un moteur thermique. Mazda reste une marque qui se bat pour faire concevoir les dernières innovations liées aux moteurs thermiques. Il y a sûrement encore des innovations à développer et DansMonAuto sera présent pour vous en faire part !
Alors merci d’avoir consulté cet article et à bientôt sur d’autres articles liés à ton auto !